Comment suis-je arrivée à écrire des romans ?

Pas forcément par hasard, mais certainement pas allant de soi.

Avant toute chose, j’aime lire. Je suis une boulimique de lecture, de tout genre, de tout style, de divers auteurs, avec une prédilection particulière pour le fantastique et la fantaisy.

Mais aimer lire n’amène pas forcément à l’écriture. C’est une passion ou une activité qui permet de se divertir et de sortir de son quotidien, de s’évader. Au chaud au fond de mon lit, blottie sur le canapé, à la terrasse d’un café, sur un banc public, dans les transports, chez le médecin, il existe une multitude de lieu qui se prête à la lecture. Que le support soit papier, numérique ou audio, le plaisir de vivre une histoire, de découvrir les personnages, les voir évoluer, fait envoler mon imagination et il me plait de recréer l’histoire, de la réadapter dans ma tête, d’en inventer une autre fin, jusqu’au prochain livre. Mais il ne me serait jamais venu à l’idée de les coucher sur papier et encore moins de me lancer dans l’aventure et produire mon propre livre. D’ailleurs pour écrire un livre il faut une histoire et pas juste revisiter des bouts ou une fin de ce qui existe déjà.

Il y a, aussi, tous ces petits signes par-ci par-là, qui j’allongent notre vie. D’abord nous n’y prêtons pas vraiment attention et moins nous les écoutons, plus fort ils se rappellent à nous, au fur et à mesure que le temps passe. Les cahiers de poèmes de mon adolescence perdus dans les déménagements, les histoires racontées au pied du lit de mes enfants pour les endormir, les mémoires et rapports nécessaires à mes études et à ma profession, des rencontres au hasard qui vous bousculent et qui vous ordonnent d’écrire.

Et l’élément déclencheur…

J’adore ce que je fais et le métier que j’ai choisi, tellement que je n’ai plus compté, ni le temps, ni les heures. Mes amies me taquinaient, car j’arrivais à placer 25 h/24 h dans mon organisation : travail, enfant, logistique, la maladie de proches, au détriment de mon bien-être. Je me suis oubliée. A courir par monts et par vaux, j’ai fini par arrêter le sport, le cinéma, les soirées entre amis, les sorties avec ma famille. Je mangeais n’importe comment, n’importe quoi, afin de gagner du temps. Je me courbais sous la pression et le stress, sans écouter les signes d’alerte de mon corps, prise de poids, fatigue extrême et manque de sommeil, arythmie cardiaque, le cerveau toujours en ébullition. Le burn-out !

Heureusement non, mais ce n’était pas loin. J’ai eu la chance folle de voir mon fils, la veille de Noel 2014, commander au Père Noel une nouvelle maman car la sienne n’était jamais là.

Dit comme ça, cela parait terrible, le ciel me tombait sur la tête. Je ressentais une profonde colère et je me sentais blessée par sa demande que je trouvais totalement injuste. D’ailleurs je suis allée jusqu’à sortir mon agenda pour lui prouver qu’il avait tort, niant fermement son accusation. Quelle prise de conscience quand je réalisai, agenda à l’appui, qu’il était dans le vrai. Quelle leçon d’humilité, m’amenant l’année suivante à faire le point sur ma carrière, mes objectifs et mes réelles aspirations, à reformuler mes priorités et à réfléchir sur la vie que je voulais réellement mener. Un bilan de compétence plus tard et quelques mois d’intense cogitation, je décidai que je voulais vivre des mots que j’écrirai, réinventer ma vie en laissant une place à la création dans mon monde si cartésien. Mais pour écrire, j’avais besoin d’une belle histoire à raconter, alors je la commandai à l’univers. Je changeai mes objectifs de vie et me donnai du temps à ne rien faire, à marcher le nez en l’air, à écouter les sons de la nature, à partager des instants précieux avec ceux que j’aime, les regardant vivre, grandir et découvrir leur vie.

Puis, un jour d’été 2015, les muses m’ont entendues car je me levai d’une courte sieste avec une incroyable histoire à raconter. J’avais tout en tête, les quatre livres, leur titre, le fil conducteur. Je voyais dans ma tête des scènes défiler comme un diaporama d’images qui se succédait. J’ai pris une feuille de papier et j’ai commencé à écrire. De la feuille à la page, de la page au cahier, du cahier à l’ordinateur, Danael et tous mes autres personnages voyaient le jour, reprenant des thèmes qui me tenaient à cœur, enrobés dans une incroyable aventure qui nous balade à travers le monde et les continents. Depuis, ils m’accompagnent dans mon quotidien et j’espère sincèrement qu’ils sauront se faire aimer de vous.

Je ne suis pas une littéraire et je n’ai pas suivi de parcours littéraire, ma voie sont les chiffres, les bilans et les comptes de résultat. J’ai appris et j’apprends encore sur le tas. Je vous parlerai dans un prochain article de toutes ces petites difficultés que nous rencontrons lorsque nous commençons à écrire. Mais je reste convaincu d’une chose, si vous avez envie d’écrire, faites-le, d’abord pour soi et ensuite, peut-être, pour le partager avec les autres. Qui sait où cela vous mènera ?

« Voilà ce que je pense »

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